Bien commun, au Japon les Satoyamas
- VAL
- 14 nov. 2023
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Les satoyamas, ces paysages emblématiques du Japon où humains et nature vivent en harmonie, sont progressivement laissés à l’abandon. Mais depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour les préserver.
Article sur le site Reporterre le 28 août 2023

Une participante à une journée de sensibilisation à la forêt, organisée par l’association Satoyama Zero Base à Kimitsu, dans la préfecture de Chiba au Japon. - © Nicolas Celnik / Reporterre
Les satoyamas japonais sont l’équivalent des « manuel » coréens, des « dehesa » espagnols, des « terroirs » français. Ils sont fortement porteurs d’enjeux aujourd’hui, car souvent devenus territoires tampons entre les zones urbaines et rurales, recherchés par les touristes mais reconnus comme biens communs et protégés à ce titre.
« Dans une grande ville, les gens ne sont responsables que de l’appartement qu’ils habitent. Mais dans un satoyama, vous avez votre rizière au-dessus de la maison, qui est irriguée par le cours d’eau qui traverse le village, qui dépend de l’état de la forêt qui le surplombe : tout est lié, vous ne pouvez pas ne vous préoccuper que de votre petit lopin de terre. »
Avec un petit effort d’imagination, il est facile de transposer cette description à nos villages dotés d’arbres centenaires, de murs en pierres sèches, de sources et de réseaux d’irrigation gravitaire, impossible à refaire aujourd’hui… Et réjouissant d’imaginer tout ce qui pourrait être fait à Lourmarin en privilégiant cette façon de voir notre patrimoine commun.